La nouvelle fait à peine de bruit : Weight Watcher arrête une partie de ses activités en France, et ne proposera donc plus de rencontres et d’ateliers d’échange en présentiel en 2025 dans notre pays : cette activité n’est plus rentable. Ce pourrait être une bonne nouvelle si d’autres commerçants de la perte de poids ne s’étaient emparés du créneau des régimes amaigrissants.
A coup de publicité ciblée, énoncée par des anciennes stars du sport ou du petit écran, ils feront encore des dégâts pour ceux qui souscriront à leurs menus ou leur programme. Certes, la promesse de perte de poids est en général tenue, pour peu que vous y mettiez du vôtre. Mais qu’en est-il de la santé ? Que ferez-vous lorsque vous reprendrez le poids perdu ? Vous vous incriminerez vous-même, en vous disant que vous n’avez pas fait tout ce qu’il fallait, que vous n’avez pas fait « la stabilisation ».
Mais ce que vous vivrez est inéluctable, malgré toute votre bonne volonté, et tous vos efforts : nous sommes ainsi fait que les privations (les restrictions cognitives dans le jargon du métier) nécessitent compensation et génèrent des troubles du comportement alimentaire, généralement sous forme de « fringales », de « compulsions alimentaires » ou d’hyperphagie (boulimique ou non).
Pourquoi n’est-on pas capable de dire stop à ces pratiques, qui font plus de mal que de bien, et qui n’aident certainement pas à améliorer la santé des individus ?
A quand une position claire pour l’interdiction de ces pratiques ?
A quand un consensus médical pour dire que la perte de poids n’est pas toujours la solution à un problème de santé ?
A quand du courage pour aller contre une industrie toujours plus florissante au mépris de la santé des individus ?
Travaillons ensemble à retrouver une alimentation proche de nos besoins physiologiques, en mettant à l’écart les pensées restrictives qui nous éloignent de nos ressentis. Et prêtons une saine attention à nos réels besoins, sans restriction ni privation.