Alimentation et Santé

Béatrice Carraz, diététicienne à Chambéry

Sucre, sucres et glucides : halte à la confusion

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De trop nombreuses communications font l’amalgame entre le sucre, les sucres et les glucides.
Encore récemment, le post d’une pharmacienne sur LinkedIn s’offusquait de la teneur en sucre/sucres de biscuits pour enfant, s’indignant d’y trouver plus de 70 g de sucre pour 100 g, alors qu’il s’agissait en réalité de glucides.
Donc, un peu de pédagogie :

  • Les glucides sont des macro-nutriments indispensables à l’organisme humain, puisqu’ils fournissent le carburant des muscles, mais aussi celui de très nombreuses cellules, et notamment celles du cerveau
  • On trouve dans les aliments plusieurs sortes de glucides :
    • Les oses, comme le fructose, le galactose, le glucose : le glucose est la molécule que nos cellules vont pouvoir utilisées directement pour fabriquer de l’énergie
    • Les diholosides qui sont des molécules composées de deux oses :
      Saccharose = glucose + fructose
      Lactose = glucose + galactose
      Maltose = glucose + glucose
      Vous remarquerez que ces diholosides comportent tous une molécule de glucose, qui sera libérée lors de la digestion, et sera donc disponible pour nos cellules
    • Les amidons, qui sont des glucides que l’on dit complexes, car composés de très longues chaines de glucose, qui sera libéré petit à petit pendant la digestion. On les trouve dans les féculents (riz, pâtes, pommes de terre, lentilles, haricots secs, pois chiches etc.), le pain, la farine (et tout ce qui est fait à base de farine)

Notre sucre de table est composé de saccharose, c’est ce qu’on appelle LE SUCRE.
Tous les oses et diholosides sont appelés SUCRES (avec un « s »). Là où ça se complique, c’est que parfois on identifie un ose ou un diholoside comme UN sucre (et non pas LE sucre) : je comprends que cela amène de la confusion pour une personne non initiée à ces subtilités.
Quant aux amidons, ce ne sont ni des sucres, ni du sucre ! Ce sont des glucides, qui donneront après transformation et digestion du glucose, seul carburant de nos cellules nerveuses.
Le problème sanitaire est surtout dû au sucre (le saccharose, et plus particulièrement à sa fraction fructose), et pas du tout aux amidons.
Les dernières recommandations françaises sont de limiter à 100 g/jour les sucres (donc tous les oses et diholosides). Pour cela, vous pouvez vous fier à l’étiquetage nutritionnel présent sur les produits préemballés, qui vous indique la quantité de sucres présents dans l’aliment en question.
Un peu de précision dans les termes employés pourrait éviter bien des incompréhensions, et notamment cela éviterait les bêtises du genre « il y a du sucre dans les pâtes » ou encore « il y a du sucre partout » !

2025, la fin des régimes amaigrissants?

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La nouvelle fait à peine de bruit : Weight Watcher arrête une partie de ses activités en France, et ne proposera donc plus de rencontres et d’ateliers d’échange en présentiel en 2025 dans notre pays : cette activité n’est plus rentable. Ce pourrait être une bonne nouvelle si d’autres commerçants de la perte de poids ne s’étaient emparés du créneau des régimes amaigrissants.

A coup de publicité ciblée, énoncée par des anciennes stars du sport ou du petit écran, ils feront encore des dégâts pour ceux qui souscriront à leurs menus ou leur programme. Certes, la promesse de perte de poids est en général tenue, pour peu que vous y mettiez du vôtre. Mais qu’en est-il de la santé ? Que ferez-vous lorsque vous reprendrez le poids perdu ? Vous vous incriminerez vous-même, en vous disant que vous n’avez pas fait ce qu’il fallait, que vous n’avez pas fait « la stabilisation ».
Mais ce que vous vivrez est inéluctable, malgré toute votre bonne volonté, et tous vos efforts : nous sommes ainsi fait que les privations (les restrictions cognitives dans le jargon du métier) nécessitent compensation et génèrent des troubles du comportement alimentaire, généralement sous forme de « fringales », de « compulsions alimentaires » ou d’hyperphagie (boulimique ou non).

Pourquoi n’est-on pas capable de dire stop à ces pratiques, qui font plus de mal que de bien, et qui n’aident certainement pas à améliorer la santé des individus ?
A quand une position claire pour l’interdiction de ces pratiques ?
A quand un consensus médical pour dire que la perte de poids n’est pas toujours la solution à un problème de santé ?
A quand du courage pour aller contre une industrie toujours plus florissante au mépris de la santé des individus ?

Travaillons ensemble à retrouver une alimentation proche de nos besoins physiologiques, en mettant à l’écart les pensées restrictives qui nous éloignent de nos ressentis. Et prêtons une saine attention à nos réels besoins, sans restriction ni privation.

Consultations : mesures suite au second confinement

Les professions paramédicales poursuivent les consultations, afin de ne pas avoir de rupture dans la prise en soin des patients.

De ce fait, mon cabinet sera ouvert pendant toute la période de confinement.

Nous privilégierons les consultations à distance, en visioconférence ou par téléphone. Mais il sera tout à fait possible de vous déplacer au cabinet si vous préférez, en prenant les précautions adéquates. Le port du masque est obligatoire, ainsi que le lavage des mains à votre arrivée. N’arrivez pas en avance, et venez seul-e (sauf si nécessité absolue : au cas par cas).

Je suis de toute façon à votre disposition par mail (beatrice.carraz at diademia.org) ou par téléphone (06 77 14 71 27) si vous souhaitez plus d’informations.
Vous avez également la possibilité de prendre rendez-vous sur Clicrdv, en choississant soit la téléconsultation, soit la consultation classique.

Téléconsultation autorisée pour les diététiciens

Les diététiciens obtiennent l’autorisation de pratiquer le télésoin

Depuis le 10 juillet 2020, un arrêté autorise les diététiciens à pratiquer le télésoin. Je suis donc en mesure de vous proposer des entretiens à distance pour les personnes qui ne souhaitent pas se déplacer, soit pour des raisons liées au COVID-19, soit par préférence.

Les professionnels de santé doivent utiliser des outils respectant la réglementation relative à l’hébergement des données de santé (HDS) et la politique générale de sécurité des systèmes d’information en santé (PGS-SIS). J’utilise pour ma part la plateforme monSISRA., mise en place par l’Agence Régionale de Santé Auvergne-Rhône-Alpes. Elle est sécurisée pour les échanges de données et les paiements par carte bancaire. Elle nous permettra de dialoguer sous réserve que vous ayez un accès internet et un matériel (ordinateur, smartphone) avec caméra.

Vous pouvez prendre rendez-vous soit en m’appelant (06 77 14 71 27), soit sur Clicrdv en choisissant les téléconsultations.

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